Art Poetry
by Valerie Mégardon
J’étais cette femme revolver clandestine et autoritaire…
La violence fut mon mystère, mon poison.
Mon genre transgenre reflétait mon appartenance à la loi du plus fort.
Tu as décousu mon épaule d’un coup de canine… comme une carabine.
Je suis la gisante sur le sol comme ce dessin, cette figure inhumaine transposée ce chien, ce monstre et pourtant cette femme si lointaine à tes yeux.
Ma chevelure est hirsute car je n’ai pas de peigne ma peau est défraîchie car je ne bois plus d’eau, le vin m’accompagne de misère et comme un bateau ivre je rejoins le large sans déranger ma peine, ma haine .
Mon regard fait plus de bruit que ma voix il inonde les parterres de l’encre noire de mes yeux.
Tu suffoques sous tes draps le soir, la nuit tombée tu chevauches mon corps outrageusement et je divulgue au travers de ma bile les dernières phrases de la chanteuse rock punk Eh daddy drunk….
I’m not a rollingstone dear princess.
Je suis funky et junkie, rouvrez les drugstores.
Ma lady est branque, elle retire son chapeau pour dormir, sa culotte est noire à petits pois roses pour l’élégance.
La lady fume des pétards enveloppés d’artifices.
La lady est vierge et cache ses amants dans un tiroir verni.
La lady se balance par la fenêtre car elle a 27 ans aujourd’hui et fait comme les copains d’abord c’est le plus bel âge pour mourir..
Adios amigos.
Une bouteille d’alcool de prune pour Noël et des chocolats suisses pour les cuisses.
Sur les chemins de la honte, j’ai croisé mon double; furibonde, une mégère non apprivoisée. Nous étions quatre avec un enfant en bas âge aussi maigres que les fils de barbelés qui nous enca-draient le visage des bavures du siècle non approfondies…
En demande de contact, j’arpente la scène de nouveau le regard porté par Ovide sur les barbares et l’exil toujours le même sup-plice la même embuscade car tout est alors
dénoncé…
comme les pendus d’autrefois nos corps sont les témoins de nos épreuves, squelettes de chair et d’os mêlés à une nudité de cons-cience, un geste de fou, une démarcation violente qui marche à trépasser.
de leur attitude s’épanche une morbide déclaration les Grands de ce monde n’ont que le pouvoir de tuer.
je suis l’enfant de l’ère du Verseau, ma vision illustre le temps des effets secondaires du temps.
Zombies, Zombies, Zombies…
In your head, they are crying, they are dying…
Craneberries.
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